L'Espace Forums de "La Traction Universelle"

Bonjour,

Je viens vous faire part de ma derniere "trouvaille", un reste de cabriolet 11AL de 1934, bon je sais il n'est pas frais mais il existe (...).



Les autres photos sont sur mon blog : http://citroen-7c-36.over-blog.com/
Qu'en pensez vous ? Qu'en feriez vous a ma place ?

Salutraction !

...à l'instar de la Bugatti trouvée dans un lac, j'essayerais de la fourguer à un collectionneur Américain...via des enchères démentielles...

Magnifique! ça donnerait envie d'aller se promener dans les bois

Au vu de cette seule photo, et sans aller consulter celles du blog, j'ai cru d'abord à un montage...

Le reste est effrayant !
Ce n'est pas un boulot (bouleau ?) de restauration qui attend ces morceaux d'épave, mais une réelle reconstruction.

As tu envisagé de conserver les restes ainsi, comme une sculpure contemporaine ?

Bravo, très belle pièce en "devenir". Il faut la restaurer bien sûr. La valeur de 60-70000 euros une fois restauré laisse une belle marge d'investissement. Conserver soigneusement toutes les preuves. Je confirme le modèle 11AL de 34 - début 35. On dirait que la peinture est le bleu émeraude plus récent 1936-1937. La voiture a sans doute été repeinte. Le Conservatoire ne complètera jamais un numéro manquant (ici les plaques de coque et de série) mais peut attester de la présence d'un numéro dans ses registres (qu'avec bonheur j'ai compulsés).

Pour le numéro, il faut regarder à ces deux endroits. Pour Pierre : il s'agit du numéro de carrosserie et non de coque. C'est-à-dire que par exemple les berlines étaient numérotées différemment des roadsters, indépendamment du numéro de coque qui est un numéro industriel et sépare des montages différents comme par exemple : AX, AS pour les 7 / EB, EC pour les 11 / EE ou EI pour les 15, etc.
Bien cordialement

Loin de moi l'idée d'éloigner l'inventeur de cette épave d'un projet de renaissance, mais quel carrossier acceptera de partir de cette base ?

Il me semble, en l'occurrence, qu'une "restauration" passera par une coque ferrée neuve de chez Mersch (s'il exerce encore) ou Peacock.
Conserver les preuves voudrait dire, dans ce cas, que trouver une épave dans un bois autorise à rouler en réplique authentique ? je m'y perds un peu ...

Je pense la garder et j’espère pouvoir la restaurer un jour ! J'ai le temps (je n'ai que 20 ans après tout !), mais pour l'instant je vais la garder de coté ! J'ai une 7C à terminer avant !
J'ai le numéro de coque sur les 2 trappes d'auvents (il faut que j’ausculte les reste du tunnel), peut-il servir a retrouver le numéro de série de l'auto ?

C'est heureux que ce cabriolet soit trouvé par un jeune enthousiaste, soucieux en plus de finir un chantier avant d'en commencer un autre.

Le temps sera incontestablement un atout majeur dans ce projet de renaissance.

Au moins, il n'est plus perdu

Un jour peut-être il roulera.

Mettons que vu le blog de cet internaute et le travail effectué sur sa 7C (je cite : "hier nous avons déposé le plancher avant") je me suis dit qu'il avait les compétences et l'outillage pour une réfection dans les règles de l'art.

Vaste débat que celui de l'authenticité... notion différente de celle de l'origine. Nous en avions beaucoup discuté avec Eric Pilon. Il y aura ici, c'est certain, une reconstruction à 75-80%. Si l'on peut sauver les galbes arrières et les renforts spécifiques, ceci penche vers une authenticité d'origine. Reste à voir la qualité du travail pour le reste. C'est le PLUS.

Le numéro de carrosserie* est un bon élément d'origine mais en "500", il reste problématique car le refroidissement à travers le jambonneau est vraiment de début 1935. Ne serait-ce pas plutôt un Sxxx (S pour Sport) ? L'absence de carte grise et de numéro de série est plus ennuyeuse car nécessitera de "s'arranger" pour pouvoir rouler et sera matière à débat. Ceci est le MOINS.

Selon moi une voiture qui ne possède d'origine que des parties démontables communes aux autres modèles est une réplique : voiture avec portières d'origine, reconstruction 99,99% avec seulement les volets d'auvent numérotés d'origine (se récupèrent sur une autre voiture), tableau de bord seulement d'origine (se découpe sur une berline) etc.
Avec papiers d'origine, la voiture sera d'origine si elle comporte des éléments structurels d'origine : partie avant renforcée d'origine ou caisson arrière avec renforts. Ce sera une reconstruction à 50, 60, 75 % soit un sauvetage.

Plus difficile : la reconstruction 100% avec papiers d'origine. Là je m'interroge = reconstruction ou réplique ? Je préfèrerai toujours une tôle d'époque gardée soudée sur un morceau neuf. Je vais faire un tableau récapitulatif, ce sera intéressant et n'a jamais été fait.

Voilà pourquoi je conseille de multiplier et conserver toutes les photos structurelles de la voiture pour montrer ce qui a été fait : ce qui a été gardé et ce qui a été remplacé afin d'expliquer le pourcentage de reconstruction.

Si la cote des voitures se faisait en fonction de ce pourcentage, cela constituerait un grand bond en avant dans leur plus juste valorisation. Mais la cote d'amour emportera toujours le morceau...

* au fait ça va, Pierre ? J'ai remarqué...

...Rendre à César.............

C'est vrai que l'on a un garage bien équipé bien qu'un peu encombré ces derniers temps, mais il va quand même falloir que je prenne des cours de tôlerie et de soudage.
Bon j'ai regardé de plus près la bête, sur une des trappes on voit clairement 5xx et plus loin un X, sur la deuxième il n'y pas le X.
N'y a t-il pas eu des caisse gardé en attente ou des décalage dans les numéro ?
Je viens de refeuilleter le livre "Le guide Traction 1934-1942" (qui je pense est une référence dans le monde de la traction d'avant guerre), et j'ai vu quelques chose d’intéressant le cab est bien d'avant décembre 1934 car j'ai retrouvé des reste de suspension "Floating", ce qui colle avec le filtre a air dans le jambonneau.
J'ai remarqué aussi qu'elle a les charnières en olive, ce qui n'existe plus en 1935, et même en fin 1934 (il y a très peu de cabriolet 7C de 1934 qui ont ces charnières, il y a par contre plusieurs coupé)

Déposer un plancher de Traction et reconstruire une coque de roadster sont quand même deux choses assez éloignées en termes de compétence et d'outillage.

Un marbre et la panoplie intégrale du tôlier-formeur seront les éléments de base.

Une fois ces éléments réunis (les règles !) reste l'art ...
Il ne s'agit pas, face à un chantier de cette importance, de regarder son outillage (qui va déjà coûter une bonne partie de la côte d'un cab' trac') comme une poule qui a trouvé un couteau:

Prendre des cours sera effectivement une première étape et un bon moyen de voir si l'on est doué ou pas.
Si la balance penche vers le "pas", mieux vaut confier cela à un professionnel, du moins celui qui acceptera de s'y attaquer.