Bonjour à tous,
J'ai eu la chance de rencontrer les membres de la TU cet été en Corse et cela m'a définitivement décidé de vous rejoindre. (bonjour à Jean-Louis Gargot) . Ma compagne, ma voiture et moi, nous sommes inscrits hier sur le stand de la TU à Automédon. Merci pour l'accueil, il faut dire que nous sommes arrivés à l’heure de l'apéro, c'était un bon début !
Je suis l'heureux propriétaire d'un cabriolet 11 bl 1938 depuis 1987, celui-ci était la propriété de mon frère depuis le 6 octobre 1966 et j'ai bon espoir qu'il reste dans la famille. (un fils ingénieur b.e. chez PSA et plus précisément Citroën.) Cette voiture a participé aux 50 ans de la traction à Paris, aux 80 ans à la Ferté Vidame, j’espère qu'elle sera aux 100 ans !
Voici la présentation de mon auto (certains ont déjà lu ce texte ailleurs) :
Mon frère et moi habitions alors Paris et avions souvent vu circuler ce cabriolet dans notre quartier. A cette époque, nous cherchions à acheter une ancienne, nous voyions souvent des anglaises, nous avions un faible pour les MG tc, td et aussi Triumph tr3. Nous voyions aussi, souvent, une George Irat à mécanique Citroën qui nous plaisait bien, mais jamais rien à vendre. Puis un beau jour, bingo, la traction est garée en bas de l'immeuble avec une affichette à vendre ! Mon frère contacte le propriétaire qui est pressé et souhaite un acompte pour arrêter la vente. Ni une, ni deux, je file à la poste et retire 400 F de mon livret de Caisse d'Epargne. La transaction se fait pour la somme totale de 1500 F. Pour comparer, mon frère, qui vient d'entrer chez Citroën à Javel comme comptable, gagnait 900 F par mois. Lorsque nous avons acheté cette auto, elle avait été « améliorée » comme c'était courant après guerre. Elle avait un capot à fentes, de beaux enjoliveurs chromés, une lunette arrière de capote agrandie, des clignotants « jockey » derrière les portes, des klaxons à trompes enroulées, avec un son de corne de brume, derrière la calandre entièrement chromée, phares chromés de 15, thermomètre d'eau à transmission capillaire au tableau de bord. La transformation la plus importante est mécanique : culasse rabotée, pipe d'admission Speed à deux carburateurs Solex et couvre culbuteurs alu Speed. La couleur au moment de l'achat était vert anglais, elle avait beaucoup d'allure. Sa peinture d'origine était certainement gris cellulosique et celle des roues gris synthétique comme noté dans la notice d'entretien par le propriétaire de l'époque, peut être le premier. Dans un premier temps, mon frère fit de la mécanique, surtout la boite, l'embrayage, les freins et la capote. Dans les années 70, nouvelle peinture : rouge (repeinte chez un agent Peugeot avec une teinte de la marque), je la trouvais trop pompier ! A cette occasion, l'auto reçut un capot à volets trouvé ainsi qu'un couvre roue de secours dans une casse de Bourg en Bresse pour une bouchée de pain (heureuse époque!).
Au décès de mon frère en 1987, après avoir vendu les autres anciennes achetées depuis, par manque de place, je décidais de garder le cabriolet et de le faire restaurer car, avec l'age et utilisation, cela était devenu nécessaire. J'avais été impressionné par le travail de Pierre Mersh que j'avais vu à Rétromobile (caisse complète fabriquée de a à z) et lui confiait la voiture en 1994, pour une restauration complète en état d'origine. Seules entorses, j'ai gardé les deux carburateurs (le moteur ayant été changé, la culasse speed n'a pas été remontée), les phares et la calandre entièrement chromés, le thermomètre d'eau remplacé depuis par un autre électrique. Elle est depuis bordeaux et noire. J'ai fait avec plusieurs grands parcours et elle est entretenue régulièrement, mais n'a pas beaucoup roulé depuis un dizaine d'années. Je compte rattraper le temps perdu.
Cette voiture n'était pas connue jusqu' à la Ferté Vidame, où Olivier de Serres était content d'ajouter un authentique cabriolet à son recensement ! En effet, nous n'avons jamais été inscrits, j'ai toujours pressenti ce qui arrive maintenant (taxation des plus-values à la revente pour commencer). Ayant toujours voulu rouler librement avec, elle est toujours en carte grise normale. Elle part en fin de mois chez Patrick à l'Atelier des Chevrons pour régler définitivement un problème d’embrayage et, dès son retour, je souhaite vous rencontrer rapidement sur les routes.
A bientôt. Jean-Pierre
_________________ 75 ans. 11 BL 1938 Cabriolet, depuis 1966. Région parisienne Yvelines.
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