L'Espace Forums de "La Traction Universelle"

Le Pitroën (pitre : plaisanterie ou grimace).

Bon. Comme la plupart de mes interventions, dans lesquelles j’essaie d’apporter sinon un élément de réflexion du moins mon avis sur un sujet général, se soldent par des conflits de susceptibilité, que je n'ai nullement envie de me fâcher avec quiconque mais que je ne vois pas pourquoi dans le respect de la net étiquette je me censurerai ou me justifierai à tous bouts de champs, je vais faire différemment.

Avec l’accord tacite de mon club préféré et de notre cher Michel, j’ouvre à l’instant un post sur lequel je donnerai mon avis, mes réflexions sur notre petit monde ou autre (d'où sa place ici). D’abord je ne viserai aucune personne mais rapporterai des faits et gestes nécessairement généraux. Cela n'empêchera pas les citations, comme dans un journal de presse et sous la loi de 1881. Chacun pourra en faire son profit, poster tout ce qu’il veut, enrichir le débat, débattre et surtout donner un avis contraire (évitons les congratulations). J’avais déjà choisi cette solution de « journal de bord » pour l’aventure de l’E85.

En espérant enrichir ce forum, dire les choses, briser la langue de bois, etc.
Bonne visite sur ce petit post intitulé le Pitroën en référence au surnom donné à André Citroën par son principal concurrent (je n’ose citer son nom ici)...

I) Mais où s'arrêteront-ils ?

Le Revival bat son plein. Après la mode des roadsters faux dont le nombre ne dépasse pas - je l'espère - celui des vrais dans les années 90, voici la mode des berlines découpées.

On peut tout faire au nom du plaisir. Je dis simplement qu'il y a une différence entre dépenser 45.000 euros (si tel est son budget de construction qui dépendra des goûts du commanditaire) pour une fausse découvrable et affirmer que cette voiture vaut 45.000 euros. Les exemples ne manquent pas (moi le premier) de restauration menées au-delà de la cote. Que dire d'une fabrication en série de répliques ?? En tant que collectionneurs, nous avons le devoir de fixer une limite acceptable de cote. Non pas une cote officielle mais une cote de discernement. Personnellement je ne vois pas pourquoi une belle 15.6 d'origine vaudrait moins qu'une fausse découvrable. Voilà pourquoi je fixe la valeur charnière de cette dernière à 25.000 euros.

L'arrivée de ces voitures créent un marché parallèle aux véhicules anciens. Comme je le disais, il n'est pas question "d'exclure" les amis nouveaux propriétaires de ces voitures mais il faut choisir : si le critère principal de nos réunions est d'abord l'amitié et non la Traction, alors il faut nous ouvrir à d'autres voitures, roadsters Renault et Peugeot et à toutes les répliques de Bugatti.

Personnellement j'investirai plutôt 45.000 euros dans une belle pièce de collection !

Alors à quand une petite série de coach Figoni Le Squale ?

II) Je viens de l'apprendre par ouï-dire : le conflit entre les deux globe-trotters, ex-associés de Globe Driver s'est soldé... par un non lieu ! J'ai trouvé cela amusant.

A suivre...

I : ou la passion des automobiles "anciennes" croise la loi du marché ... le prix "raisonnable", pour les passionnés, n'existe pas (hélas ); s'il existait,il n'y aurait plus de "Passion". Ce débat n'a pas de fin et il est universel !
Quand une auto "désirable" n'est, ni disponible, ni abordable ... la tentation, c'est la copie !!
Que ce "raisonnement" pollue le marché,c'est indiscutable. Ceux, qui prétendent "rentrer dans leurs frais avec des copies" ont du souci à se faire: moi, non plus, je n'achèterai pas ces véhicules ...
Et puis, tous les goûts sont dans la nature ... voyez la "customisation" !!.
Souvenons-nous, a contrario, qu'il fut une époque, ou une traction (une Bugatti ...)ne valait quasiment "rien"; je crois, que les choses vont et viennent. C'est à chacun de voir dans un espace de liberté, comme le nôtre. Passion et bon sens ne feront, que rarement, bon ménage !
Dans la "masse" des "collectionneurs", des "amateurs" de tous poils, il y a , nécessairement de tout; et voilà la (presque) solution : chacun, par affinité, trouvera une auto à son goût ... qui sera, parfois, le bon ! Il reste quelques milliers de tractions, alors ......

II : sujet inconnu pour moi.

Bonsoir Jérome,

...excellent, ce post...

Depuis un bon moment, une question me titille au sujet, bien sûr, des "modifications" que certains apportent à leurs véhicules, systématiquement remises en question au vu du sacro-saint respect de l'origine.

J'avais relevé que la 11BL de Vintage Roads qui a tourné en hommage à Lecot était en 12v, boite 4... j'ai appris par la suite pour quelles raisons ce véhicule avait été choisi.

La 11AL de Lecot, bien détaillée sur votre site, comportait une multitude de modifications de que je ne vais pas relever ici, vous l'avez fait mieux que quiconque d'ailleurs...

Doit-on admettre alors qu'il s'agissait d'une préparation WRC de l'époque ? au vu toutes les parties remplacées de ce véhicule jugées peu fiables ?... et surtout destinées à en améliorer les performances...
Alors que l'on a bien insisté jadis sur le fait que la petite Rosalie et ses 300'000 km avait une mécanique absolument d'origine, puisque prélevée de chaine...

Quel est votre avis là-dessus ?

Meilleures salutations

What? Mr. Collignon, are you there? Coucou...

Une journée entière est passée, et il n'y a pas un nouveau post???

Moi qui avais réservé, de manière presque religieuse, pour une méditation transcendentale quotidienne, l'horaire "14.59h", moment du premier "pitrepost", en cette pitre journée d'agost (pour rimer ), pour ne pas rêvasser de Point-à-Pitre, ou pi(t)re de Saint Pitre (le Saint Pierre ou... Père me le pardonne), voilà que j'entre déjà en crise d'abstinence. Aviez-vous pensé, Don Jérome, à vos inombrables fans qui, aux quatre coins du monde, se réveillèrent hier avec une foi révigorée: enfin, notre guru parle directement au peuple! Et déjà un silence assourdissant les entoure. Serait-ce l'ennième désillusion, faudra-t-il de nouveau traverser le désert en solitaire, le coeur brisé, l'âme en doute?

Herr Colignon, was ist los in dem Bahnhof?

Ne nous faites pas désespérer. Vite, un post, un petit pitrepost, que sais-je? sur l'authenticité d'une Citroën 13 (ou serait-ce une 14?) retrouvée dans un grenier de la Chrysler Tower... ou de ce Cabriolet Slough a huit places caché dans le garage du Maharajah de Jodhpur... ou alors de cette 21 (elle était tombé en panne à deux kilomètres du Grand Palais en octobre 1934... et donc ne pouvait être une 22! ) gisant par hasard au fond du Loch Ness et que Google Earth a malencontreusement identifié come "Nessie" (notez que Nessie c'est un joli nominatif pour une Traction, don't you agree? ).

Nous avons perdu Pitre Ustinov, nous avons Pitre Collignon. EVVIVA!!!

Tiens déjà un nouveau post Pitroën !
Qu’on se rassure, les suivants seront plus espacés…

I) Passion et loi du marché :

Merci Chaumeton. Bah, moi je crois que la passion va avec le bon sens et le discernement. La preuve, nous sommes tous à chercher la bonne pièce au prix le moins cher. Si je prolonge la réflexion, je dirais que la valeur que l’on suppose de sa voiture ne trouve sa réalité que si elle se vend ce prix-là. En résumé, il faut un acheteur et un vendeur pour que le prix se fasse. C’est simpliste mais tout dépend donc du discernement de l’acheteur qui décide du prix. Discernement qui va avec sa connaissance du marché, du coût de fabrication/restauration et de son envie d’acheter. Le vendeur peut refuser de laisser partir sa voiture à un prix inférieur. Ce sera alors la bataille entre deux passions : au vendeur de prouver l’état de la voiture et à l’acheteur de prouver les travaux restant à faire. Plus difficile lorsque la voiture n’est plus d’origine… Pour avoir pratiqué ce sport, je peux vous dire que l’acheteur est souvent en position de force, surtout en période de crise. Pourquoi ? Parce que vendeur et acheteur veulent deux choses différentes. Sauf cas de force majeure, l’acheteur veut la voiture identifiée et le vendeur a besoin d’un argent anonyme (et non plus de la voiture). Voilà pourquoi dire « je ne vendrai jamais ma voiture » est puéril selon moi, cela arrive plus vite qu'on ne croit. Et voilà aussi pourquoi je ne crois guère aux regrets consécutifs à une vente. Quand on vend, c’est qu’on est motivé... surtout si on est un passionné !

Parler d’argent sur ce forum est tabou ? Non pas. Ce sujet m’intéresse tout autant que rouler ou découvrir dans la rubrique technique le montage de la malle Raoul étudié par un spécialiste.

Le spectacle de la vente aux enchères de l’Eurocitro m'a amusé. Nous nous asseyons à l’ombre du climatiseur. La bataille à coup de 50€ ou 100€ fait déjà rage. En quelques secondes, ce qui valait 50€ en vaut 270. Lorsque je pense à tous ceux qui ne peuvent pas boucler leurs fins de mois et rêvent d’avoir 50€ en plus sur leur compte, cela me semble être une véritable course entre écuries de luxe. Vous auriez vu le commissaire priseur tour à tour enjôleur (allez monsieur, vous n’allez abandonner comme cela !) ou distant en fonction de la rareté des pièces. Ah, ça va vite : en 30 secondes c’est vendu. Le plus extraordinaire : les applaudissements lorsque les prix flambent après escalade de 1000 en 1000. Le règne de l’argent se congratule : « Bravo mon cher pour cette dépense pharaonique. Décidément vous avez plus de budget que moi et je vous félicite ! ». 18.000€ HF pour une 11BL… pourquoi pas ? Quelques affaires à faire à condition "d’en vouloir" comme on dit. Je ne suis pas amateur car on ne peut pas négocier. Il n’y pas d’intelligence là-dedans, juste une bataille de portefeuilles : j’ai le plus gros, non c’est moi, etc.

II) L’Eurocitro :
Un peu bétonnesque mais j’aime bien son ambiance. J’espère que cette 4ème édition sera bénéficiaire sinon il faudra songer à un autre circuit moins onéreux : pourquoi pas Eurocitro Charade si les conditions techniques le permettent ? En tout cas il faut, mais ce n’est que mon avis, cesser de solliciter Automobiles Citroën. Notre mouvement est composé de gens intelligents, salariés et cadres d’entreprises. Nous devons être capables de monter une manifestation qui s’autofinance. J’avais rédigé une étude sur l’ICCCR idéal (visible sur mon site). J’ajoute qu’il faudra abandonner l’idée d’inclure le camping dans la manifestation : les voitures restent dans le camping et sont invisibles des visiteurs.

III) A manger :
Vous raconter mes vacances ne vous intéressera guère, vous avez les vôtres. Mieux vaut vivre que raconter. Je vous dirai simplement que si vous passez par Saint Marcellin en Forez (proche de Saint Etienne), arrêtez-vous à l’auberge-hôtel « L’Attraction » 2 bd du Cauhard. Le chef est un fondu de Traction mais hélas sans traction. La salle à manger est recouverte de miniatures, photos, souvenirs, pièces détachées. La gentillesse est là. La cuisine est succulente, la cave très convenable. Les chambres sont vieillottes dans cet ancien relais de poste mais spacieuses et le matelas confortable. Notre reportage du second cabriolet 15.6 revenu d’Amérique doit beaucoup à cette halte, surtout du point de vue de l’ambiance !

A suivre : passion, copie et customisation avec réflexions sur la Lecot.

Une histoire vraie, et vraiment pitroënnesque, remontant à environ 1 an 1/2:

A l'époque, je roulais en Mercedes 190D 2L, certainement le veau le plus affirmé de l'histoire de l'automobile outre Rhin, surnommée "Scheisse nicht" par mes filles qui avaient honte de ce tas mécanique quand j'allais les attendre à la sortie du lycée (mon ainée avait une technique stupéfiante pour rentrer dedans plus vite que son ombre afin de ne pas être aperçue par des copains).

Je rentrais d'une bourse d'échanges sur la 4 Voies Tarbes/Toulouse, respectant (de conception mécanique) les limitations.

Soudain, au loin, un cul bien connu apparait sur la bretelle de raccordement à la 4 voies et s'engage prestement devant moi...Himmel, ein Traczion ! me dis-je en mon for intérieur ...accélérons un peu pour contempler la bête !

S'ensuivit une poursuite auprés de laquelle les plus palpitantes séquences de "DUEL" évoquent l'aimable promenade d'un vieillard cacochyme: il m'était presque impossible, avec mon veau mazouté, à fond de 5°, de me rapprocher de la 11B malle plate, assortie d'une inscription "vintage roads" que je ne réussis à lire qu'au bout de nombreux et douloureux kilomètres parcourus le pied à la planche...

Me hissant péniblement à la hauteur du "tacot" je compris ma chance de rouler à vide ce jour là, afin de pouvoir admirer, à environ 150 Km/h, une Traction "toute d'origine" ( mécanique comprise ), comme on les aime...

... cette 11B ? c'était-y pas une 15 ?

Concernant les "prix" de nos vieux clous, je ne suis même pas sûr qu'ils vaillent les "mille euros" actuels !

Bien sûr que non, c'était une bonne 11 tout ce qu'il y a de plus "normal"

Tiens, en direct, on n'est déjà pas d'accord, Mister Hillignon... Moi je veux du pitrepost tous les jours, manman, tous les jours. Sinon, je fais une scène: j'mange plus la soupe, na!

Onzamalle, dis-donc, pour aller à 150km/h, c'est une descente aussi raide que ça Tarbes-Toulouse? Et le gars, il a réussi à freiner à la fin? re- (Heureusement qu'il y a au moins moi qui rigole de mes commentaires débiles... )

Bonsoir,

... Bah... rouler à 150 avec une trac... çà raccourcit trop les vacances, çà n'a plus aucun charme... bon, on imagine bien ce que "vintage roads" a mis sous ses capots... et puis... les moustiques, le coude sur la portière... Aïe ! Je sens que l'on va vite passer du "Pitroën" au "Citronault", avec ces motorisations d'enfer...

Ayo !

Je pense avoir compris : Mercedes avait trafiqué de 30 Km/h ton compteur, tellement la 190D était un veau ...

Même que sur sa Merco, les moustiques s'écrasaient sur la lunette arrière

........................?????????????????????????? Mr. Collignon, quel silence...Dormez-vous?

Quoi? J'dois pas le réveiller? Quoi? Hein?

Le Pitroën 03

I) Les revues consacrées aux 75 ans.

Pour l’instant j’en vois trois.
La revue Spécial Anniversaire éditée par nos amis hollandais que je me suis empressé d’acheter. Truffée de cartes postales, photos d’époque, elle évoque entre autres la sortie de la 7 en Hollande, la restauration de la Traction V8 de l’ami Bouve de Boer et l’enquête de l’Auto-Journal en 1951, prélude aux remaniements de 1952.

La revue Automobilia : contacté par eux au salon de Reims, j’accepte avec enthousiasme d’écrire un article inédit. Puis aucune nouvelle. La veille d’Arras, je reçois un mail m’enjoignant d’envoyer mon article en urgence. Un peu interloqué, je demande un délai. Pas de réponse. Hélas je ne travaille pas sous le (la) presse-bouton. Du coup, c’est Olivier de Serres qui s’y colle avec un texte de qualité sur les roadsters. J’aurais préféré des photos à la place de longues explications mais l’auteur se réserve pour de futures publications. L’article sur Emile Claveau est passionnant.

La revue Citroscopie 17 est sortie. Je vous ai concocté deux articles inédits. J’en avais assez de lire que la Traction est équilibrée et symétrique. J’en profite pour rendre hommage à Bertrand de Lamotte qui le premier a ouvert la voie et m’a indiqué avec beaucoup de gentillesse ses sources. Se procurer impérativement les revues Traction Avant n°53 et 54 avec deux articles sur la Turbine Sensaud de Lavaud sous sa plume.

Messieurs, du neuf pour notre passion : voilà ce dont nous avons besoin !

II) La Guilde Mondiale des Tractionnistes :

Je vous propose de vous raconter l’histoire de GMT, ayant participé à sa création et l’ayant vécue de l’intérieur entre 2002 et 2004. Il est évident qu’il s’agira de ma version donc contestable mais ce qui m'intéresse c'est le témoignage. Dès que j’évoquerai un fait dont j’ai gardé la preuve, je le matérialiserai par un astérisque. Je pense qu’il n’y a pas de sujet tabou et que celui-ci n’a pas encore été évoqué et que les années ont passé. Dans cette étude, il me faudra parler de la société Globe Driver de cette époque. Ainsi pour faire la différence entre hier et aujourd’hui, je l’appellerai « société GD ».

La Guilde était une excellente idée initiée par Eric Massiet du Biest. Le 16 février 2002*, il convie à l’Auto Passion Café (Paris) tous les acteurs du monde Traction à une réunion préparatoire. Il a fait tester une rotule inférieure de direction vendue par un marchand bien connu. Verdict : celle-ci possède une dureté 3 à 4 fois inférieure à celle d’une pièce d’origine. Ceci est inacceptable pour notre sécurité. Lorsque la GMT est créée le 15 juin 2002*, j’imagine aisément l’impact qu’elle peut avoir sur le standard de qualité des pièces Traction et sur les marchands. C’est pourquoi malgré ma réticence envers les rallyes Tracbar mené par Eric, je m’engage dans l’aventure GMT.

Le bureau fondateur* s’articule autour de EMB, Olivier de Serres et deux passionnés de Traction dont un juriste ce qui est pertinent. EMB déclare très vite qu’il faut une présidence tournante pour permettre de rafraîchir régulièrement le groupe et nous autoproclame en plaisantant "tractionnaires". Avec les autres, je signe les statuts. Hélas, je n’en recevrai jamais de copie comme le veut la loi 1901.

Les réunions commencent et je vois passer des horreurs : flexibles de freins sous dimensionnés, réservoirs de Lockheed à ajuster, biellettes de direction en acier non traité, poignées de portes de malle et volants creux, cardans avec jeu démesuré en sortie de fabrication et pour le moins grave, pièces mécaniques aux couleurs fantaisistes…

Il faut agir et la Guilde sous l’impulsion de EMB le fait dans le bon sens. Déjà des préconisations apparaissent. La société KONI, attentive à nos desiderata, repeint ses amortisseurs en noir. Nous déterminons 10 points de qualité qui vont constituer un label sous le nom de Qualiprod. La Vie de L’Auto s’en fait l’écho début juillet 2002*.

Il va s’agir d’encourager les marchands à passer par le filtre de ce label. Chaque pièce fabriquée selon nos critères sera identifiée. Les questions affluent : comment identifier une pièce ? En la contrôlant a posteriori par un laboratoire indépendant ? En l’estampillant a priori lors de sa fabrication ? En fournissant un emballage avec le logo Qualiprod ? Bien vite, les coûts et le juridique freinent ce projet ambitieux. Un contrôle par un laboratoire coûte plusieurs milliers d’euros par type de pièce contrôlée. Qui va payer ? Le marchand ? Autant qu’il ferme boutique. Les membres GMT en répercutant le coût ? Impensable. Et puis qui est responsable lors d’un accident avec une pièce estampillée Qualiprod : le marchand ou la GMT ? Dans l’attente de financement, on en arrive finalement à une simple recommandation positive de pièces testées lors d’une manifestation qui reste à créer.

Ce que réclament les tractionnistes ? Une liste précise de pièces fiables à un prix correct et de fournisseurs agréés, des conseils pour reconnaître une bonne pièce d’une mauvaise, des conseils de montage, une dénonciation franche des mauvais fournisseurs (certains noms revenant souvent). Les pièces citées sont : les frein, chemise, piston, pompe à eau, carbu, roulement de roue, pièces chromées, feux arrières, etc. (cf. réunion GMT 03*).

La GMT, au service des tractionnistes, propose de créer un réseau "Bed and Breakfast" pour les voyageurs, de promouvoir le concept de « rouler mieux et plus souvent en Traction », de provoquer une prise de conscience sur la qualité des pièces. Parallèlement elle imagine la création du site Traction-avant et d’un forum de discussion inexistant jusqu’alors. Chaque adhérent contre 22 euros recevra une information trimestrielle par courrier "GMT INFOS", un catalogue annuel de pièces détachées, une adresse e mail personnalisée. La GMT éditera de petits guides pratiques concernant l’entretien des TA, les adhérents bénéficieront de réduction sur l’achat de pièces détachées. De ces décisions ambitieuses, une seule aboutira : l’adresse email. Pour autant que je me souvienne, personne n’a jamais travaillé sur les autres points. La TU rappelle qu’elle fournit déjà des pièces avec réduction de prix à ses membres. EMB imagine ensuite un Guide du Rouleur dont il m’envoie la pagination mais celui-ci sera abandonné faute de finances. Les cotisations affluent mais ne suffisent pas. Le webmaster du site me demande de rédiger un texte de présentation sur la Traction. Ce que je fais. Je complète la liste des ouvrages connus sur la Traction ainsi que la cote officielle.

L’énergie bouillonne, il faut la canaliser vers un projet fort. C’est ainsi qu’EMB décide de monter le FITA ou "Festival International de la Traction Avant" rebaptisé Les Tractionades par analogie avec le mot "citronnade". Depuis Le Bourget 1984, il manque une manifestation dédiée au dynamisme de notre passion. Celle-ci permettra de tester les pièces refabriquées. Mais cette excellente idée ne va-t-elle pas détourner notre énergie du but premier ? Le FITA devient vite le sujet principal à mesure que la date avance : juillet 2003.

A suivre…