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 Sujet du message: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Lun 18 Fév, 2008- 17:52 
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Je remercie ce forum qui permet d’aborder tous thèmes hors de la Traction. Sur d’autres forums, j’aurais eu une levée de boucliers : "on veut continuer à rigoler entre nous", "le monde extérieur ne nous intéresse pas", etc. Notre passion étant liée au monde, pourquoi ne pas parler de l’une et de l’autre ?

On parle beaucoup ces temps-ci de pouvoir d’achat. Il fallait être bien naïf pour imaginer au point où en sont nos finances publiques - non en faiblesse pure mais en anticipation des économies à réaliser – qu’un gouvernement réussirait à l’améliorer. Les agitations actuelles me font bien rire.

Qu’est-ce que le pouvoir d’achat ? C’est la capacité à acheter lorsqu’on a réglé toutes ses charges. Il est bien évident que le pouvoir d’achat de quelqu’un qui gagne 8000 euros par mois et a des charges de 2000 (PA = 6000) n’est pas le même que celui qui gagne 1500 et a des charges de 1000 (PA = 500). J’en conclus que la notion de "pouvoir d’achat" ne signifie absolument RIEN : si vous possédez un yacht, il faudra un bon salaire pour l’entretenir. Je sais que je m’adresse à des tractionnistes "nantis" qui ont les moyens d’entretenir un véhicule enthousiasmant du point de vue passion mais superflu du point de vue économique. Donc le pouvoir d’achat dépend de chacun, de ses charges elles-mêmes dépendantes du choix des dépenses. Nous sommes bien d’accord : il existe un minimum vital.

Certains disent que les 35 heures ont fait beaucoup de mal. Il est vrai que lorsqu’on a plus d’invités, on ne divise pas le gâteau en plus petites parts, on refait un second gâteau. Résultat : les revenus ont stagné donc baissé. Mais certains disent aussi que notre productivité n’a jamais été aussi bonne avec des contreparties néfastes : harcèlement moral et stress.

En réalité, il ne s’agit pas d’une question de pouvoir d’achat, qui concerne la petite partie de la population qui ne peut boucler ses fins de mois. Sans hypocrisie, la vraie question pour le français moyen, c’est : "pourquoi je ne peux pas gagner plus d’argent" ? Avec deux questions sous-tendues : pourquoi la croissance n’évolue t-elle pas mieux et pourquoi n’en profitons-nous pas ? Je vais éluder le sujet de la croissance qui relève de la macro économie (hélas pas assez calé pour en parler). Grosso modo à la question des revenus, il a été répondu :

Par la droite : si vous voulez gagner plus, travaillez plus. Cette réponse n’a semble t-il pas satisfait l’opinion. Problème : la majorité des revenus étant d’ordre privé, on imagine mal un gouvernement obliger une société privée à distribuer plus à ses salariés (travail et salaire). A moins de baisser les charges patronales. Impasse…

Par la gauche : nous allons redistribuer les richesses. Problème : les caisses sont vides. A qui donner et combien (donner 500 euros à quelqu’un qui gagne 8000 euros sera ridicule) ? Comment financer un SMIG à 1500 euros ? Par plus d’impôts pour tous ? Donc on baisse le pouvoir d’achat de la majorité pour aider une minorité : solidarité mais pas égalité ? Impasse…

Puisqu’on ne peut pas augmenter les revenus, essayons de baisser les charges. Problème, elles sont quasi toutes d’ordre privé : loyers privés, alimentation, habillement, électricité, gaz, fioul. Que faire : créer des magasins d’Etat comme en Russie avec prix bloqués ? Qui supporterait d’avoir la même voiture ou le même pantalon que son voisin ? Restent l’essence (taxée), la TVA, l’impôt. On peut comprendre que l’Etat ne baisse pas ses prélèvements (encore heureux, il ne les augmente pas mais ceux des régions augmentent).

Restent deux solutions : diriger le capitalisme ou s’adapter à lui. La solution employée par les français pour faire plier le capitalisme semble être la grève. Le dirigisme d'état dépendant d’orientations politiques, je vais l’éluder car je ne souhaite pas parler politique ici. Relisez-moi, je garde toujours une neutralité.

Il ne reste plus qu’à s’adapter au capitalisme. Problème : je l’entends tous les jours à la radio, les français ne veulent pas s’adapter à un monde en mouvement. Ils veulent le rêve sans attendre. Ils protestent contre la baisse de leur "pouvoir d’achat" mais possèdent bien souvent : portable, écran plat, lecteur DVD, téléviseur, ordinateur et voiture récents, Internet haut débit, ils vont au restaurant, au ski, continuent de rouler à 100-110km/h, paient quantité de PV, entretiennent des animaux, achètent tabac, alcool, tickets à gratter, collection Atlas, beaux livres à 500 francs, etc.

Alors j’ai trouvé ma solution. Les pâtes et les œufs ont augmenté ? J’en achète moins. Mon pc et mon téléphone portable vont fêter leurs dix ans cette année. Ils marchent parfaitement, pourquoi les remplacerais-je (ça tombe bien, j’aime l’ancien). On trouve de très beaux téléviseurs d’occasion à 20 euros dans les magasins discount. Une bière dans un bar coûte 2,80 euros. Pour ce prix-là, j’ai presque un pack de six en supermarché alors je ne vais plus dans les bars (le prix de vente, c’est 7 fois le prix coûtant). Il va sans dire que je ne me pose pas en donneur de leçons ou en "moraliste". Je dis comment je fais, partage une expérience, chacun réfléchit, fait comme il veut et… j’attends votre avis. Chez moi, j’ai trouvé certaines dépenses superflues et les ai rationalisés. Au final, je crois que l’argent est partout mais mal investi.

A la radio, une question intelligente était posée : consommer assure t-il notre bien-être ou notre bonheur ? Jardiner : bien être ou bonheur ? Ecran plat : bien être ou bonheur ? Traction : bien être ou bonheur ?

A suivre : le coût de restauration d’une Traction.

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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Mar 19 Fév, 2008- 16:00 
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Inscription: Mar 04 Déc, 2007- 10:19
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sujet complexe qui je suis sûr aura beaucoup d'avis differents si chacun ose répondre .

Manger moins cher ? ok mais pas au dépends de sa santé .
Du bio pour tous, pas possible , on importe déja 40% de ces produits .
bio ne va pas forcement avec écologie.
Je pense tout simplement qu'il faut dépenser mieux et moins car la consommation à outrance ne va pas dans le sens de la qualité ni de l'écologie ( mot très à la mode mais qui n'a aucun effet sur notre vie de tout les jours ). Un produit acheté à un prix ''normal'' durera beaucoup plus longtemps qu'un prix "premier prix" . Pour exemple: les perceuses sans fil qui durent tout juste un an , qui chauffent, pas de puissance et qui finissent dans un coin du garage ou a la poubelle
Pour l'outillage c'est pour moi du Facom , j'en achète pas tout les jours bien sûr mais je préfère rien acheter si je n'ai pas l'argent pour la qualité .
Je pense qu'on va arriver à la qualité des pièces de traction, qui pour moi est un peu le même probléme.
Je laisse Jérôme ou quelqu'un d'autre poursuivre....


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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Mer 20 Fév, 2008- 01:17 
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Inscription: Dim 09 Déc, 2007- 11:27
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Localisation: Braine le Comte - BELGIQUE
Bonsoir Mr. Collignon, bonsoir à AC et à tous,
En préalable à son "augmentation", ne s'agit-il pas, dès le départ, d'être d'accord sur le terme "pouvoir d'achat", et tout d'abord sur son "maintien"...?
Pour un rentier, cela signifie : comment la Bourse influence-t-elle ce matin mes rentes sans devoir toucher à mon capital...Pour un travailleur sans emploi : comment vais-je tirer les cordons de ma bourse jusqu'à ce que je retrouve un travail...Pour un retraité : comment aller au bout de ma vie sans tomber dans la misère ou la pingrerie...Pour un travailleur : comment mon travail va-t-il demain être rétribué dans ce monde d'entreprises à la merci des boursicoteurs...
Plus communément, pour hélas beaucoup trop de cigales, cela signifie "comment au plus tôt regrouper ces crédits, ou en obtenir vite un autre, avant la saisie"..
Et pour tous, on le voit, une question lancinante : " comment, quand, avec combien ? " qui vient hypothéquer les moments présents et à venir, ces éclats de temps dont on nous dit sans cesse qu'il faut les vivre pleinement ou les espérer beaux...
Pourquoi donc faudrait-il d'abord l'augmenter (ce qui postule d'emblée qu'on attende, somme toute assez passivement cette augmentation, puisque nous ne pouvons nous l'accorder nous-mêmes, et qu'on la revendique avec véhémence), pour quel motif ne chercherions-nous pas, tout de suite plutôt que demain, à l'améliorer (ce qui suppose que nous avons peut-être quelque chose à faire pour donner à ce pouvoir une qualité, qu'il n'avait donc pas jusqu'ici : une meilleure gestion, en achetant beaucoup moins mais mieux, du local plutôt que de l'exotique, du tangible utile et sain plutôt que du "vent") ?
La distribution enfin équitable des profits créés en entreprises améliorerait ensuite la capacité d'achat, profiterait par conséquence directe à l'économie globale : elle en a la capacité au vu des richesses produites, sans cesse plus grandes d'année en année, il faut voir l'argent ruisseler... Mais pour l'entreprise, seul compte son propre résultat, d'un niveau incroyable obtenu....par le biais de la modération salariale. En chiffres en Belgique : en quatre ans, le bénéfice total des entreprises après imposition (résultat d'exploitation net) : en 2002 : 17 milliards. En 2006 : 33 milliards d'euros. Comment ? faiblesse des hausses salariales, augmentation des prix de vente donc des bénéfices.
Entre 2005 et 2006, augmentation des dividendes versés aux actionnaires : + 16,2 % en un an !Dans le même temps, l'augmentation totale de la masse salariale : + 4,8 % ....
La part des salaires dans le partage des bénéfices des entreprises privées (indice de développement durable de l'économie nationale : en chute constante : 70 % en 1980 - 65,8 % en 2003 - 62,6 % en 2007.
Et le mal va s'aggravant : avec l'introduction de la règle des intérêts notionnels (en gros, les intérêts des investissements réalisés dans l'entreprise à l'aide de capitaux puisés en fonds propres sont comptabilisés au taux qu'ils auraient coûté pour un emprunt bancaire du même montant ET deviennent DEDUCTIBLES des impôts), ainsi que les réductions linéaires des charges patronales sur les salaires bruts, les cadeaux plantureux faits aux entreprises par le budget de l'Etat, c'est-à-dire nous (égalent 2,4 milliards d'euros) reviennent plus ou moins directement dans la poche des actionnaires-rentiers, dans une proportion de plus en plus inéquitable en défaveur des travailleurs. C'est plus que le "trou budgétaire" annoncé par le ministre-Père Noël. Le "vide" des caisses de l'Etat (ce n'est pas l'apanage de le France) est donc créé directement par les "cadeaux" faits aux entreprises qui font des profits de plus en plus grands. Merçi.
Voilà pourquoi il faut : 1°) que nous nous disciplinions dans nos modes de consommation, afin d'être capables de tenir tête pour la durée nécessaire, 2°) que nous obtenions réparation des dégâts à notre bien-être, via le travail, sa rémunération ou ce qui en tient lieu pour les plus malchanceux.
Personnellement, je ne vois pas d'outrance dans le fait qu'un travailleur, même temporairement privé de son gagne-pain, qu'un retraité qui l'a bien mérité, qu'une personne moins bien nantie dans son corps, dans sa tête ou dans sa chance, en somme tous ceux qui en font l'effort, qui l'ont fait ou que cela réconforte un peu, puisse avoir du bien-être, fût-ce d'une voiture ancienne, de la pêche à l'ablette ou en faisant un petit boulot contre piécette chez la Mère Denis.
N'en déplaise à tous les actionnaires à qui notre travail paie le moyen et le temps de dire le contraire.
Si je résume, je suis d'accord avec ce que dit Mr Collignon et AC, avec la nuance que nous avons à faire sur nous-mêmes un travail qui ne saurait être fait par quiconque.
Ah que c'est bon de se libérer !

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" La tenue de route c'est le fait, pour une voiture, de ne pas sortir de sa trajectoire sans une action de la direction, et de suivre rigoureusement les sollicitations de cette dernière" (A. Lefebvre, 1934)


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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Mer 20 Fév, 2008- 22:58 
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Inscription: Ven 11 Jan, 2008- 09:01
Messages: 2249
Localisation: Amancy(74) - TU Rhodanie
Pour apporter mon grain de sel à la discussion, j'écrirai simplement que les règles sont faussées et que quoique nous fassions individuellement cela n'aura que peut ou pas d'influence. Je vois trois points qui expliquent en partie la situation actuelle.
1 - La France et l'UE se sont inscrites depuis plusieurs années dans un capitalisme totalement dérégulé grâce à l'OMC c-a-d que l'état n'a plus le droit d'imposer des taxes ou des droits douanes pour protéger son produit intérieur et donc ces entreprises. Dans ce cas comment l'industrie française (belge aussi :) ) peut-elle être concurrentielle par rapport à la Chine, l'Inde ou le Brésil ? Que faire !! Corriger au véritable coût le prix des produits importés en ayant un cout du transport écologiquement réaliste, une charge sociale équivalente, ... La conséquence, des prix qui montent certes dans l'immédiat mais qui par vase communiquant vont renflouer les caisses de l'état et donc in fine baisser la pression sur les impôts.
2 - L'avance technologique. Nos chères politiques nous affirment que l'innovation est la clef de la survie de nos entreprises. C'est sans doute vrai, mais dans ce cas sommes-nous obliger d'effectuer des transferts de technologie dans les pays émergeant à chaque fois que nos entreprises veulent obtenir de nouveaux contrats ? Lorsque l'on voit le nombre d'ingénieurs formés chaque année en chine, a t-on besoin de leur donner la matière grise issue de nos écoles ?
3 - Le profit à outrance. Je pense qu'il s'agit en fait du pb majeur de tout le système. Les investisseurs (que ce soit les fonds de pensions ou les banques) demande des retours sur investissements impossibles à réaliser dans des industries de masse. Que se passe t-il alors : 1) l'entreprise rogne sur les investissements et presse les employés de manières à produire le plus pour le moindre coût possible (dérégulation du temps de travail, harcellement, ...) jusqu'au jour ou finalement on annonce que la société n'est plus rentable et que la coût pour la rendre compétitive est trop important, donc on ferme le site et l'état paye les indemnisations. 2) l'entreprise délocalise la production, outre la perte de personnel sur site elle crée une concurrence déloyale sur le marché et c'est l'effet boule de neige qu'a connu le textile. Que faire : "simplement" réassigner un partie des bénéfices sur l'investissement et non pas à enrichir "quelques" actionnaires.
Le plus "drôle" dans l'histoire c'est que nous nous tirons tous une balle dans le pied. Normalement nous cotisons tous via notre travail pour nos retraite. Le niveau étant malheureusement maintenant insuffisant pour assurer une vie correcte, nous sommes tout tentés de souscrire à des assurances vies et autre retraites complémentaires proposées par les banques. Et comment les banques financent-elles ces contrat ? tout simplement par l'intermédiaire des ces fonds de pension et autre retour sur investissement !!! Bref c'est tout le système qui est à revoir ... bon courage.

J'espère ne pas avoir été trop saoulant :) et claire.
CQJVD humblement.

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Traction 11 BL 1956 - Traction 11 AM 1937


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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Sam 23 Fév, 2008- 14:37 
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Inscription: Mar 04 Déc, 2007- 20:02
Messages: 1649
Voilà trois réponses passionnantes étayées de chiffres et de faits qui rendent mon propos bien fade. Qui a dit que les tractionnistes n’étaient intéressés qu’à rouler ?

Notre naïveté n’est plus à prouver selon M. PERTIN, ce que je craignais hélas. Dans la notion de pouvoir d’achat, nous ne devons pas oublier le côté affectif, c’est-à-dire le ressenti.
Premier point : la perception des ménages est différente de celle de l’INSEE qui fixe les indices servant à l’établissement de certains prix. Le prix du baril de pétrole a doublé en quelques années. Or comparé à l’inflation, le prix de l’essence a baissé.
Deuxième point, comme le dit M. DERUE, la population supporte de plus en plus mal les profits du CAC 40. Mais en valeur absolue, salaire et pouvoir d’achat moyen ont augmenté. Le salaire moyen net est de 1360 euros. Selon la situation, il sera suffisant ou tout juste. Combien d’étudiants ont leur propre véhicule souvent neuf par rapport à 1968 où l’on récupérait une vieille Traction pour aller à la fac ? En réalité, ceux qui gagnent, gagnent plus que ceux qui perdent, donnant l’illusion d’un positif. Les classes moyennes qui ne bénéficient d’aucun allègement souffrent plus. L’une des réponses selon M. DERUE semble être de contrôler le capitalisme. Mais ce système fondé sur la mise en concurrence encourage la baisse des prix. Aujourd’hui, des packs à 20 euros permettent d’avoir Internet / téléphone et télévision. Que faire ? Ouvrir réellement les marchés européens mais les protéger de l’Asie, comme le dit M. PERTIN ?
Troisième point : les prélèvements automatiques. Certaines dépenses deviennent indolores et l’argent coule comme d’un robinet mal fermé.

Pour compléter mon propos (sur l’usage), ajoutons que la structure de la consommation a évolué. Lorsque vous habitez en banlieue, vos kilomètres augmentent pour rejoindre le centre ville et donc le coût du transport. Il faudra songer à regrouper les lieux de travail et d’habitation si l’on veut réaliser des économies durables de carburant. Les dépenses en communication que j’évoquais (écran plat, portable, etc.) vont parfois de pair avec la sédentarisation et un repli sur la mal bouffe (l’obésité). Paradoxalement les fast-foods, accusés à tort, sont un tel luxe (vu le prix du hamburger !) que les offres de réductions pleuvent dans les boîtes aux lettres pour relancer.

En plus de privilégier la qualité sur la quantité, c’est-à-dire de se méfier de l’illusion de la richesse (où comme je l’écrivais dans une note à diffusion restreinte : on préfèrera bientôt avoir 10 pulls chinois à 5 euros qu’un seul pull en laine irlandaise à 50 euros), AC apporte une 2ème éclairage, celui écologique qui manquait à ma réflexion.

J’ai retenu un article de la revue Terre Sauvage (numéro spécial de novembre 2006). Selon Catherine Larrère, philosophe, depuis Descartes, l’Homme s’est exclu de la nature, celle-ci devenant un monde à conquérir par la Science et la Technique. Puis nous sommes passés au malthusianisme. Dans les années 70, l’idée des grands équilibres a fait son apparition : si on ne touchait à rien, la Nature reprendrait ses droits. Aujourd’hui on a compris que les équilibres n’existaient pas. Le monde change sans cesse avec érosion de la biodiversité. Robert Barbault, écologue, indique que si nous quittions la Terre, celle-ci ne s’en remettrait pas, tellement nous prenons de place ! Aujourd’hui, nous trions et recyclons nos déchets (et sauvons des pièces Traction). Demain il faudra payer pour consommer et payer plus pour détruire. D’où l’urgence de consommer différemment. Il semble que la consommation aille avec le sentiment d’exister, pour soi et pour les autres. Traction vendue = plus de passion ? :wink:

Il va falloir évoluer, non pas contre la nature, non pas en la faisant évoluer moins mal (par exemple cultiver intensivement dans un endroit pour en protéger un autre) mais en s’adaptant à elle. Le problème comme le dit Mme Larrère : la France est le pays des droits de l’Homme mais pas de la Nature ! Je crains que la Traction ne soit reléguée au rang d’épiphénomène, voilà pourquoi nous devons nous organiser (vieux combat "Culture contre Nature" ?). Et ce forum attend vos idées en la matière.

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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Lun 25 Fév, 2008- 17:48 
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Inscription: Ven 22 Fév, 2008- 17:56
Messages: 576
Localisation: Albi. nouvelle section Midi-Pyrénées
Si tout était simple, ça se saurait !

Les théories en tous genres ne servent à rien !

Les oppositions, riches/pauvres, salariés/actionnaires ... n'ont aucun intérêt ! (ou alors, soyons tous riches ET actionnaires !)

Une chose garde de l'intérêt : LE BON SENS !

Se contenter du nécessaire et ne plus entrer, systématiquement, dans le "système" d'hyperconsommation, que tous nous vantent (et nous vendent) : pouvoir d'achat, relance par la consommation des ménages ... toutes fadaises à nous destinées ... et que nombre d'entre nous, bonnes gens, croient encore !
Eh oui ! un PC de 10 ans, qui marche ... ça suffit !
etc
Et je sens, que je m'emporte aussi, en pure perte ...
Décidément, rien n'est simple ... alors, roulons, en traction, même avec de l'essence à plus de 1,40 euro le litre !.......... :?

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Rien n'est plus semblable à l'identique, que ce qui est pareil à la même chose (Christoph Baker d'après Dac ... Pierre)


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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008- 09:38 
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Inscription: Mar 04 Déc, 2007- 10:19
Messages: 270
Non, non, tu as raison.....
Mais combien d'entres nous font ce qu'ils disent ???
J'ai deux autos agées ( de 1991 et 1995 ) et je ne pense pas sur-consommer mais ....
Le matériel fabriqué n'est plus fait pour être réparé et durer ( Téléviseur, lecteur DVd de salon, automobiles bourées d'électronique , téléphones portables , vêtements....)
J'ai changer mon téléphone portable il y a peu de temps car la batterie était HS ( Nokia 3330 ) et la batterie coutait plus chère que le nouveau téléphone !
Pour ce qui est des PC, les logiciels sont tellement gourmands en ressources mémoire et DD qu'un vieux PC rame . Les CT des autos sont de plus en plus sévères surtout pour les autos ou leur ages se situent entre 8 ans et 30 ans
Tout est fait pour nous faire consommer à outrance afin de relancer l'économie du pays .
D'ailleurs, maintenant on n'achète plus le produit mais le "packaging" . Un emballage qui fait croire qu'on en a eu pour notre argent ! Ensuite, on nous "bourre le mou" avec le recyclage, l'écologie . Il faut penser à cela en amont pas en aval . Et...................... bien sûr AGIR


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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Mar 26 Fév, 2008- 10:38 
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Inscription: Ven 22 Fév, 2008- 17:56
Messages: 576
Localisation: Albi. nouvelle section Midi-Pyrénées
J'avais oublié "La Relance" économique Du Pays !
Il est si vrai que : téléphone portable, PC, textile etc sont évidemment des productions locales ... il reste "la bouffe", c'est déjà ça !...et les tractions, c'est encore ça ! ... pour l'essence, les "idées" ne suffisent pas, bien qu'à raison de 80% de taxes, toutes les tranches d'imposition, sur le revenu des personnes, soient largement enfoncées !

Il nous reste à en rire ... et à rouler (en traction, ou autres) tant que celà reste possible !! :cry:

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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Mer 12 Mar, 2008- 14:07 
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Inscription: Mar 04 Déc, 2007- 20:02
Messages: 1649
Rouler tant que c'est possible : hé, oui.
La prochaine revue Traction Avant devrait vous intéresser...

La suite de cet article "Pouvoir d'achat" mais avec une orientation plus "Traction" est visible dans la rubrique Actualités.

Ce qui n'empêche pas de continuer à débattre ou proposer des idées sur le pouvoir d'achat ci-dessous si le coeur vous en dit.

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 Sujet du message: Re: Pouvoir d'achat et Traction
MessagePosté: Jeu 13 Mar, 2008- 09:37 
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Membre TU

Inscription: Mar 04 Déc, 2007- 10:19
Messages: 270
il n'y pas grand chose à dire de plus, on en parle mais rien ne se fait, c'est exactement comme l'écologie. Beaucoup de blabla et pas ( ou très peu) d'actions concrêtes .
Chacun vit sa petite vie tranquille ( + ou - ) et compte sur un miracle ( ou sur l'autre ) pour que cela aille mieux dans le futur et pour nos enfants !!!
Le pouvoir et les mensonges qui vont avec font beaucoup de dégats mais peu de réactions auprès de nos neuronnes figés et apauvris par un flot d'informations inninterressants au possible et par la s....... qu'on essaie de nous faire manger
Avenir noir si on continue sur ce chemin


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