Difficile de passer rapidement du tout essence-diesel au tout électrique. Le principe de la station essence (désolé pour ce lieu commun si j'ose dire) c'est qu'elle sert pour plusieurs véhicules, il y a du turn over. Au bout de 3 minutes (5 min pour les lents qui ne pensent pas à la voiture qui attend derrière), elle est libre.
La station électrique est mobilisée par une seule voiture de 20 minutes à 1h30 (cas d'une borne triphasée 11 à 43kW).
Pour une Zoé : chez soi avec une prise 10A, temps de charge à 22kW = 8h pour 100km d'autonomie (chiffres Auto Plus).
En ville, c'est d'accord, on bannit les voitures (de toute façon cela a déjà commencé : zones piétonnes, restrictions, suppression de parkings). A l'extérieur, combien de stations vont devoir être construites ? Combien de parkings gigantesques avec des voitures garées vides toutes connectées alors que nous manquons de place pour le foncier ? Combien de personnes attendant 1h30... à faire quoi : des courses, dormir ? On va solliciter les hypermarchés, les cinémas, les aires d'autoroute ? Donc tout le monde va prendre l'autoroute pour recharger ou s'obliger à faire ses courses chez Leclerc car il sera comme d'habitude le premier à s'équiper ? Comment vont faire les nombreuses copropriétés sans garage ? Que dire de cet immense temps perdu dont disposent à leur guise nos chers décisionnaires démagogues ?
Allons tout cela n'est pas sérieux, les infrastructures de stockage ne suivront pas. On a oublié le principe même de la circulation : la fluidité.
Je vois mal un gouvernement arrêter la production d'hydrocarbures en raison des millions d'automobiles à pétrole qui circulent encore.
Augmenter les taxes progressivement pour nous forcer dans nos choix, oui sans doute.
A envoyer à André Midol
