Cher passionné, je crains hélas de vous décevoir : je n'ai rien changé à ma vision des choses. Une Traction parfaitement conforme est apte au service. En usage normal, qui représente 99% des cas, les optimisations sont inutiles. Concernant l'aventure de Fanny et sa coéquipière, voici mes raisons.
Le but de ce périple est humanitaire et non touristique : ces femmes volontaires vont aller au devant de peuples menacés par le progrès, l'économie, la politique, la science peut-être. Il y a ici une mission et clairement affichée.
Ces peuples sont proches de la nature, parfois vivent en autarcie (j'en ai rencontré au Mexique). Par rapport à une automobile moderne "propre" qui n'existe pas encore, une Traction est plus proche de la nature qu'un 4x4 (comme le dit Fanny : ni plastique, j'ajouterai ni électronique ni matériaux rares).
Le but de ce périple est de protéger et non une recherche jusqu'au-boutiste de la performance ou se faire plaisir (ce qui n'exclut pas le bonheur bien entendu).
Cette mission n'a pas pour but de protéger la planète car alors une Traction ne serait peut-être pas la bonne monture (il y aurait matière à débat sur le caractère illusoire qu'aurait une telle démarche).
La Traction restera sur une route, certes difficile par endroits mais connue. Si elle joue un rôle de 4x4, ce ne sera pas voulu. Comme dit dans l'interview, elle n'avalera pas les kilomètres mais roulera 3 à 4 heures par jour maximum, répartis en trois périodes sur un an et demi.
Je vois dans cette démarche une recherche d'authenticité, presque d'anthropologie et non d'éclat (ce qui n'exclut pas l'éclat).
Les femmes au volant de Tractions sont si rares que ce choix de goût mais aussi de difficulté ne peut qu'être salué. J'espère qu'elles seront des modèles pour les générations futures. Je consens pour cela à quelques sacrifices sur le patrimoine historique. Du reste, elles se confronteront à l'histoire, celle de ces peuples.
Comprenant qu'elles ne soient pas follement passionnées d'histoire industrielle et d'histoire de la mécanique comme nous le sommes (ce n'est pas le but de l'expédition), je dis ok pour leur faciliter la vie. Qu'elles y viennent ensuite serait un rêve. Je connais deux femmes dans ce cas : Christine et Amandine que je salue.
Et maintenant je les laisse travailler méthodiquement au montage de leur expédition en espérant qu'elles nous tiendront régulièrement informés de l'avancement 
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