Bonjour les amis!
Je peux maintenant raconter à mes petites-filles, que j'étais un des imbéciles qui s'est retrouvé bloqué pour sept heures dans la circulation délirante, le 3 février 2012, quand il a neigé à Rome...
Bine qu'ayant reçu une sérieuse éducation hivernale, entre la Haute-Loire, la Suisse et Boston, j'avoue qu'après 28 ans de vie à Rome, j'ai un peu perdu les réflexes...
Récapitulons: la météo annonçait depuis deux jours qu'il aurait commencé à neiger sérieusement le 3 février dans la soirée. Il pleuvait bien dru hier matin à 1,5° de température, et j'aurais dû imaginer la suite. Mais je devais faire une réunion "top level" au boulot, alors j'y suis allé avec l'Opel Corsa de famille. Vers midi, les premiers flocons on commencé à tomber. A peine la réunion terminée, je me suis précipité pour rentrer à la maison. Il était 13.45.
Déjà devant mon bureau, la neige commençait à bien adhérer

Je fais deux cents mètres, et ça bouchonne déjà... Alors, j'essaie de prendre des rues secondaires...

Mais ce ne furent que quelques minutes de trève. Au bout d'une heure, je n'avais fait qu'un kilomètre et je voyais que ça ne faisait qu'empirer. Car évidemment tout le monde a fait comme moi. J'ai su à la radio que pratiquement toutes les boîtes de Rome ont permis à leurs employés de rentrer à la maison à 13h.
Voilà le résultat...


Près de Villa Borghese - j'ai fait un autre kilomètre en une heure - les pins maritimes se couvrent de blanc. Insolite, et pas très bon pour leur santé!

Au hasard des rues, une petite romaine qui elle non plus ne doit pas trop apprécier...

A la troisième heure au volant, la poésie cède le pas à l'hallucination... Je n'ai encore pas vu le moindre gendarme, le moindre chasse-neige, rien! Nous sommes abandonnés à notre sort. Le traffic avance centimètre par centimètre, quand il avance. Je crois que je vais rêver pendant longtemps de la plaque du fourgon que j'ai eu devant moi de 16.30 à 18.00 pour couvrir trois kilomètres.
Petit détail, mon quartier est sur une colline au Nord de Rome... Ce qui veut dire, PANIQUE!

La moitié des voitures ne réussit pas à grimper, ça patine dans tous les sens... les gens commencent à abandonner leurs voitures sur le bord des rues, sur les trottoirs, au milieu des carrefours, pour rentrer à pied à la maison, le regard hagard... Personne n'a envie de s'amuser avec des boules de neige!
Vers 20.30, j'entame finalement le douzième et dernier kilomètre (c'est la distance du bureau à la maison!), il s'est remis à neiger intensément et je risque moi aussi de me planter dans la dernière montée (excusez la qualité de la photo...)

Finalement, ja'rrive à la maison. Il est 20.45... Exactement sept heures depuis que j'ai quitté le boulot. DELIRANT!
Ce matin, voilà la vue de mon appart sur le quartier...

Bucolique, n'est-ce pas?
Je ne suis pas prêt d'oublier cette mésaventure...
J'attends maintenant le retour du printemps, pour aller faire des photos à la plage et en envoyer une en particulier à Olivier!
