Coucou...
Hier, j'ai vécu une journée comme je les aime... 9 heures de balade, 450km dans les pneux, 32.583 virages dans des décors pas possibles, des cols à 1650m d'altitude, des montées, des descentes, les sourires des badauds, les coups de klaxon et appels de phares, les signes de la main des motards, le menu complet quoi!
Je me rends compte qu'il s'agit de plus en plus d'une thérapie, car même sous les cieux bleus de Rome, ça ne baigne pas toujours comme on aimerait... Alors, les petites fugues, pourquoi pas?
Il y a quelque temps, j'avais vu un reportage su youtube au sujet des Gole del Sagittario, des gorges spectaculaires dans le Parc National des Abruzzes, Lazio et Molise, à environ 150km de la Capitale entre Avezzano et Sulmona. Nous sommes là en pleins Appenins, la chaîne de montagne qui traverse toute l'Italie de Nord à Sud, comme une espèce de colonne vertébrale, créant en passant une bio-diversité incroyable au niveau de la faune et de la flore...
Le temps était tout naturellement au beau fixe, avec des températures, vue l'altitude, tout-à-fait supportable. De temps en temps, je mettais la main sous le volant pour "sentir" l'air chaud qui venait du moteur, et bien c'est resté tiède durant toute la virée!
Départ donc à 9.30h hier matin, dans une ville encore déserte (les Romains poussent jusqu'à la dernière minute leurs vacances estivales. Lundi ça va être le cauchemar...
).
Je prends l'autoroute pour laisser derrière moi la "laideur des faubourgs" (J. Brel), mais un accident à 40km de Rome crée un monstre bouchon et nous fait perdre une demi-heure minimum...
...après quoi tout le monde était excité, exacerbé, et prêt à tout pour rattraper le temps perdu. Et moi, les gros SUV et 4X4 collés à mon parechoc arrière, ça me stresse!
Donc, sortie de l'autoroute plus tôt que prévu... 
... et ce sont tout de suite les belles routes de campagne... vides!
avec les beaux petits villages médiévaux (vous connaissez le refrain, non...?
)
où l'on s'arrête pour boire un café, tant qu'on y est...
Après une centaine de kilomètres de la Capitale, voilà les Appenins dans toute leur austère grandeur
Nous entrons à Anversa degli Abruzzi (et oui nous avons aussi un Antwerpen de par chez nous...
)
Je stationne la Traction où bien entendu ce n'est pas autorisé (
) 
et pendant que ma femme s'occupe de nous procurer les ingrédients du pique-nique, j'en profite pour faire quelques photos (tiens!
)
Tout-à-coup, sans crier gare, voilà que passent deux petits bijoux...
une Autobianchi Bianchina coupé (la première) et une Fiat Topolino 1ère série (la seconde), mais trop pressés pour pouvoir faire la photo de groupe. Les voilà qui ont presque disparu au fond de la place...
Et enfin, nous entrons dans les gorges (j'aurais aimé m'arrêter plus souvent pour photographier, mais il y avait peu d'endroits et en plus, j'étais assez concentré sur les lacets de la route...
)Enifn j'espère que ces quelques photos donnent un peu l'idée...
Ici, nous passons sous une église, assez original!
Et le pique-nique dans tout ça? D'abord, nous avons pensé au Lac de Scanno
mais c'était bourré de touristes. Alors j'ai regardé la carte et proposé à ma femme d'aller voir en haut s'il ne faisait pas un peu plus frais... Nous allons donc faire une vingtaine de kilomètres en lacets qui nous font arriver au Col du Godi à 1650m. Nous sommes en plein Parc National, et voilà t'y pas que nous trouvons une petite aire tranquille pour pique-niquer
... sous le regard tranquille de...
...un bon vieux Kombi des années '70
Juste au cas où vous vous faisiez du souci...
je n'allais pas manger mes sandwichs au sec!
Après avoir bien déjeuné, je sors la carte pour tracer le chemin du retour
GPS? What GPS??? Non mais...
Et c'est reparti par des routes pleines de camions
passant de lacs en villages médiévaux en montagnes majestueuses
A Pescasseroli, on a même vu une Deux Chevaux!
On jette un regard furtif sur Ortona dei Marsi (va falloir retourner la visiter...)
Et un dernier clin d'oeil de la Traction
Après quoi, on a repris l'autostrada pour les 130km qui nous séparaient encore de la maison...
Une des choses les plus merveilleuses de ces "petites fugues", c'est qu'elles murissent dans la mémoire. Je sais déjà que demain, et après-demain et au fil des jours, et au fil des récits faits aux amis, cette journée fantastique ne va que s'améliorer!
En fait, c'est là toute la différence entre voyager et se déplacer (par exemple en avion)...
A la prochaine!
