L'Espace Forums de "La Traction Universelle"

Cette superbe ID 20 de 1969 restaurée par Christophe Maillard a avantageusement remplacé la 15 dans la vitrine de la concession.
Du travail de pro sans aucun doute :
http://www.maillard-ds.com/

Désolé de te contre dire Pierre..........mais la 15 c'est aussi du travail de PRO.

Certes la 15 reste un bel objet, Alain, mais garde un côté inaccessible envers les visiteurs.

La DS ou l'ID est plus proche de leur quotidien, et l'intérêt qu'ils portent sur ces modèles est totalement différent.
C'est ce qui me fait dire qu'elle remplace avantageusement la 15, en tout-cas dans ce cadre-là.

elle est belle mais la DS je connais , alors la 15 manque tu n'es peut être pas un pro mais un sacré bon bricoleur

Personnellement, si je reconnais que le pro maitrise les techniques en general, il a en revanche le probleme de devoir se faire payer son temps à un prix raisonnable pour degager un benefice. L'amateur éclairé n'a pas cette contrainte et peut donc aller bien plus loin dans le detail. Par exemple, quand j'equilibre mes pneus, je choisis le programne fin qui me fait passer bien plus de temps voir deplacer le pneu sur le jante. Si un pro me faisait ca, le cout serait prohibitif. Et donc au final, oui l'amateur ne maitrise pas tout le temps aussi bien les techniques que le pro cf par exemple le nombre de fois que Pierre a du reprendre certains details comme la peinture sous le plancher. Mais le pro avant lui avait apparemnent zappé des details comme le centrage de la cremaillere ou le redressage de la calandre et de la joue d'aile. Et au final, on peut arriver à de très jolis resultats avec du travail d'amateur qui ne doit pas forcement etre pris au sens pejoratif du terme: je revendique mon amateurisme haut et fort et n'en rougis pas!

amateur = celui qui aime (et donc qui -parfois- se châtie bien !!!)

Ça c'est bien vrai. ........tous les problèmes rencontrés depuis 2ans ( bientôt 3) sont dû à ce que je n'ai pas fait moi-même. ...

En relisant ce fil passionnant, je découvre une foule de petits détails et me pose du coup plein de questions pour cette journée pluvieuse:
- je vois que le rétroviseur intérieur est passé de BX à quelque chose qui semble plus d'époque, mais contrairement à Germaine, il reste en haut. Y'avait une position particulière d'origine ou bien est ce que ca n'existait qu'en accessoire, à monter où on voulait? Et la position en ayant été abandonnée depuis, je suppose qu'elle avait un inconvénient: lequel? Oui, j'ai jamais eu de voiture avec le rétro en bas

- y'avait une raison au changement du parebrise? Car celui d'origine semblait pas mal.

- il y a donc maintenant un contact qui se fait par le neiman, le contact sur la clef d'origine au tableau de bord et le démarreur avec la tirette prévue à cet effet: comment ils interagissent entre eux? Est ce que le neiman a un seul contact ou bien toutes les positions marquées ont été branchées?

- le fait que toutes les clefs soient différentes, c'était un truc d'époque ou bien c'est le vécu de l'auto qui fait qu'au fil du temps, les serrures ont été changées et se sont retrouvées à être différentes?

- Cette cette auto étant une 15, elle devait avoir d'origine un indicateur de changement de direction. Comme elle est française d'avant 52, date de passage des flèches aux feux pour les clignos, logiquement, elle devrait donc avoir des flèches (ou en avoir eu à sa naissance), mais il ne me semble pas les avoir vues. Elles ont été remplacées par des feux ultérieurement et du coup leur logement bouché? Ca marchait comment les flèches d'origine? sortie par cable ou électrique? C'était illuminé et si oui, ca clignotait ou c'était fixe?

- Vu que la 15 est équipée de 2 cylindres de freinage par tambour et d'une vis de purge seulement sur celui du haut, ca veut dire que le liquide de celui du bas ne se purge jamais?

- Pour le cache roue de secours, est ce qu'il ne manque pas tout simplement un cerclage enjoliveur comme il me semble en avoir vu sur certaines autos? Ca aurait permis à Citroën de ne faire qu'un seul cache et de ne rajouter que le cerclage sur les autos en 185.

- Pour le radiateur sans trou de manivelle: sa partie haute semble très proche de l'origine alors que la forme et super spécifique: du coup, ca semble bizarre que ca se soit trouvé comme ca d'origine sur un autre véhicule. Ca voudrait dire que la partie haute aurait été adaptée sur un autre radiateur? Et du coup, je constate que sur la 15, il n'y a pas de débat sur la couleur du carter de boite, vu qu'elle est cachée derrière le radiateur

- Les trous dans la moquette d'origine qui n'ont pas été refaits sur la nouvelle moquette, ils servaient à accéder à quoi à la base?

- Le tube d'échappement a été décalé à droite pour ne pas poser de problème avec les bavettes. Il n'y avait pas de bavettes d'origine? Sinon, comment faisaient ils?

- Le ventilateur ajouté, il est commandé par thermostat ou bien manuellement? Et si par thermostat, ca change quelque chose que le circuit soit ouvert plutot que fermé? Et à ce sujet, que est l'intérêt de mettre de l'eau pure l'été plutot que du liquide de refroidissement?

- Les cardans modernes sans Bibax, ils viennent de quelle voiture? Et ils montent tels quels ou bien faut il les modifier?

Bref, on voit qu'il y a une foule de petits détails intéressants quand on regarde de plus près

Pour les "flèches", c'est une commande électrique, un simple interrupteur
Il y a dans les flèches un électro-aimant qui fait lever le bras (un ferrite avec un enroulement autour = quand tu mets du courant dans l'enroulement, ça oblige la ferrite à se déplacer, donc à faire monter le bras de flèche)
C'est pour ça qu'il ne faut jamais monter des flèches avec une centrale clignotante, car -sinon- la flèche va monter et descendre au rythme du clignotement et je ne donne pas cher de sa longévité !!!

Bon... Vivien... je vais essayer de justifier mes choix !

Dans l'ordre :
- Le rétro en haut offre une bien meilleure visibilité vers l'arrière.
En bas d'origine et sur Germaine par exemple, on ne voit les voitures suiveuses que par leur pare-brise. On peut naturellement le déplacer au besoin, mais je ne le ferais pas.

- Le pare-brise était rayé profond sur la droite par le frottement du support de balai est s'est révélé irrattrapable.
Personne n'a accepté de le polir, ni Carglass ni aucun vitrier.... et c'est pas faute d'avoir essayé moi-même.
J'ai préféré l'échanger par celui offert par M Grillot. Il est en bon état. C'est un "Sécurit" d'origine.
J'étais à deux doigts d'acheter un feuilleté à la TU, mais hyper-délicat au montage j'ai préféré en remettre un d'origine.

- L'histoire du Neiman... J'avais bien acheté une serrure de contact neuve, mais cela supposait de ne jamais oublier de débloquer le Neimann, ce qui invariablement risque d'arriver un jour ou l'autre quand on peut démarrer avec une autre clé.
J'ai bidouillé (adapté) à l'arrière une serrure Bosch qui ne donne QUE le contact. On démarre normalement à la tirette.

- A part celle du Neimann, il y a effectivement trois autres clés pour porte de droite et les deux fermetures de malle.
On peut évidemment acheter un jeu de barillets avec une clé unique et les échanger. Pour moi ce n'est pas essentiel.

- Les flèches... y sont. Le câblage et une commande dédiée aussi. Je ne me suis pas occupé de-çà... à essayer.

- Cerclage de la roue :
Ce cerclage n'est pas d'origine c'est un cerclage pour 165/400, ni la porte arrière d'ailleurs. Il faut se rendre compte que cette auto a eu une malle Raoul en son temps et a été remise sous cette forme par la suite. Il y a des vestiges de cette installation de malle dans le fond de coffre.

- Le nez de boîte a été scié et le radiateur que j'ai trouvé était une adaptation d'un radiateur agricole...
Je n'a pas remplacé le nez de boîte et ce radiateur a été reconstruit aux cotes d'origine avec la bonne inclinaison des ouïes par un pro.
J'ai prévu un relais de démarreur qui permet de se dépanner en 12 volts au besoin sans toucher au circuit 6 volts de la voiture.
Pour ma part c'est mieux qu'essayer à la manivelle qui d'ailleurs n'existe plus.

- La moquette d'origine est en bon état et disponible.
J'ai adapté une moquette plus claire à mon goût mais n'ai pas reproduit les ouïes d'accès au tunnel sous les sièges que je n'utilise d'ailleurs pas sur Germaine.

- Il n'y avait pas à ma connaissance de bavettes d'origine sur ces charrettes. Elles existent en temps qu'accessoires.

- Le ventilateur au bas du radiateur est en commande manuelle.
Je devrais avoir un thermostat de commande sur circuit, pas monté mais le but est plutôt d'anticiper un échauffement ce qu'un thermostat ne saura pas faire.

Et pour finir... Les cardans sont ceux que le Club 34-57 a fait fabriquer pas Reno-Cardan à St Sulpice.
Le rôle des bibax on peut en parler, mais pas ici. D’ailleurs les cardans homocinétiques n'en n'ont pas non-plus.
J'ai une bonne expérience de ce problème avec Germaine qui a roulé dix ans avec un moteur bloqué sur silentblocs et sans bibax.

Je dirais expliquer plutot que justifier Pierre
- Pour le rétro, en fait ce qui m'a toujours étonné, c'était le fait de le mettre en bas et je me demandais s'il n'y avait pas une justification du style que le montage sur le mécanisme d'ouverture de parebrise permettait de conserver le réglage quand on ouvre ce dernier et que la position avait disparu avec les parebrises fixes. Après, pour moi, ces trucs de sécurité, comme les feux, j'ai aussi tendance à les moderniser sur mes autos car on parle de réflexes qui peuvent couter une vie. Typiquement, sur mon coupé Fiat, j'ai rajouté les ceintures de sécurité (car c'était possible, les piliers B et la caisse étaient équipés pour pouvoir le faire).

Pour le parebrise, c'est fou que le simple métal des portes balais d'essuie glaces arrive à rayer. J'avais vu avec du sable ou en forçant avec des brosses métal dur montées sur perceuse, mais jamais juste comme ca.

Pour le contact, du coup, le contact d'origine n'est branché sur rien? Pour les clefs, ma question était de savoir si d'origine ils mettaient la même clef de partout ou pas. Typiquement, j'en ai aussi des différentes de partout pour la Fiat, sans savoir si c'était voulu ou pas. Sur une autre auto, celles des portes est différente de celle pour le contact, même pas du même type, et donc là on peut en déduire raisonnablement que c'était une volonté. Et biensur, jamais la littérature ne discute ce genre de détails. Et comme je n'ai pas connu l'époque où ces autos servaient à se déplacer, je n'ai aucune idée de s'il y avait une logique derrière ces choix qui aujourd'hui ne sont plus ceux qu'on retrouve sur les autos modernes.

Et pour les flèches, c'était donc utilisé en fixe, à la place des clignos (et donc pas en parallèle)?

Pour le cerclage, comme on voit parfois des enjoliveurs chromés à cet endroit, je me demandais si ce n'était pas l'astuce. Pour la porte, y'a quoi de différent entre une porte pour 185 et une pour 165 (car il me semble que le 185 n'était pas monté que sur les 15 mais aussi sur les commerciales ou familiales 11)? La malle Raoul, c'était pas celle supposée pouvoir se démonter sans laisser de trace en 3 minutes selon la pub?

Pour le radiateur, donc ca confirme qu'il a fallu le modifier. Ca m'aurait étonné qu'il existe le même qu'une 15 sans le trou car l'angle est bien particulier. Quant à la manivelle, de toutes manières, elle est incompatible avec le ventilateur à mon avis: donc entre un truc qui a une vraie utilité sur un point faible connu de la voiture et un truc qui sert en pratique jamais (bon si, j'ai démarré une fois une GSA à la manivelle), le choix est vite fait.

Pour les ouies de moquette, je ne suis pas certain de bien comprendre de quoi on parle: ce tunnel sous les sièges, il sert à quoi ou plus précisément, il y a quoi dedans??? Des commandes qui y passent? de l'électricité ou ce genre de choses?

Et pour les bibax, j'avoue que c'est un peu une bête étrange pour moi car je ne crois pas avoir jamais rien vu de tel sur un cardan. Je connais soit des cardans qui sont des liaisons rotule pures, soit une rotule cannelée à l'intérieur ce qui permet à l'arbre de translater dedans (cas des cardans de Porsche 944) pour compenser le mouvement de la suspension dont la géométrie impose des demi arbres de longueur variable (bras tirés). Mais ici, en géométrie triangle, je vois pas trop? A moins que le bibax n'ait un role d'amortisseur de transmission? Bref, encore plien de mystères pour moi.

Dans le même style, j'ai essayé de retrouver ce qu'est devenue la société AEAT ou alors un catalogue de ce qu'ils proposaient, sans vraiment de succès (à mon grand étonnement) à ce stade.

Concernant la porte arrière, j'ai dû scier trois supports qui étaient soudés au fond pour 165/400 pour gagner 1 cm de profondeur et y introduire le 185/400.
J'ai essayé le cerclage chromé... on y gagne rien.
Par ailleurs, on m'avait reproché trop de chromes sur la 11, j'avais décidé d'en mettre le moins possible sur la 15... Bref, de la faire sobre.
Il faudrait aller en bourse dénicher le bon cache-roue arrière... c'est pas vraiment ma tasse de thé.

En 65 ans d’existence, cette auto aura subi bien des outrages hélas. J'y ai même démonté des supports d’amortisseurs Houdaille à l'avant !

... Et pour en revenir à l'histoire du Neimann, une connaissance a démarré une fois son auto en l'oubliant, et quand le volant s'est bloqué d'un coup au premier virage, il a fini dans le talus !
J'ai longtemps hésité entre le saper à la disqueuse ou trouver une solution transitoire. Mais il faut reconnaître que c'est tout de même une sécurité relative contre le vol... parce qu'elles se volent ces bagnoles hélas.

Le neiman qui se bloque en roulant, j'ai testé une fois sur une R5L de 1972 (les toutes premières donc). Le moteur ayant des problème de surchauffe, arrivé dans une descente, j'ai eu la mauvaise de couper le moteur. Je ne sais pas si c'était le fonctionnement des neimans d'époque ou si ce neiman avait un souci (car aujourd'hui, il faut physiquement retirer la clef pour que le neiman puisse se bloquer). Mais en tout cas, au premier virage, avec la clef dans le neiman mais en position arrêt, la direction a bloqué. Et là, c'est un grand moment de solitude que de rapidement remettre la main sur la clef (à gauche, comme sur les 911), soulager le volant pour pouvoir la tourner et récupérer une direction non bloquée. Je me rappelle aussi que ce neiman était un enfer électrique car contrairement aux neimans modernes où il y a un contact par position et basta, là, tous les fils arrivaient au neiman qui faisait les contacts pour tout ce qu'il y avait à commander.
Et toujours dans les histoires de neimans, je ne sais pas comment celui ci fonctionne, mais j'avais découvert sur celui de ma 309 que s'il n'était pas en position bloquée, il suffisait de défaire le petit écrou de bride entre la colonne et la crémaillère, de monter la colonne de quelques millimètres, et après, il ne se bloquait plus jamais. Corolaire: si un voleur entrait dans une de ces autos et que le conducteur n'avait pas pensé à bloquer sa direction, il suffisait de 30 secondes pour ne plus avoir de soucis de neiman et ensuite, un rapide pontage des fils et ca démarrait. Comme les portes étaient super faciles à forcer (en tirant sur le coin de porte en haut du pilier B), au final, la protection contre le vol était toute relative...

Sinon, pour la malle AR, une solution honteuse serait tout simplement de mettre une roue de 11 dedans: ce sera pas pire que nos modernes avec leur roue galette. Et sinon, il resterait la solution de mettre un cerclage en métal noir posé sur le pneu: facile à faire, et permet de cacher les sculptures du pneu.

Sur cette 15, pas possible de le bouger... il est fixé avec des écrous sacrifiés. (cassés net en forme de cône)
Il faut effectivement retirer la clé pour qu'il se bloque, et j’ai réduit le câblage au minimum sur la serrure en installant des borniers supplémentaires (pas très esthétiques d'ailleurs) qui font office de renvoi vers les agrégats respectifs.

Ca y'est, j'ai retrouvé mon histoire de malle Raoul: